12 mai 1845, Pamiers
4 novembre 1924, Paris
Portrait peint par John Singer Sargent (1889)
Originaire de Pamiers dans l'Ariège, Gabriel Fauré quitte sa famille à l'âge de 9 ans pour entrer à l'Ecole Niedermeyer de Paris qui forme des organistes et des chefs de choeur. Il y étudie pendant onze ans. Puis il devient organiste titulaire à l'église Saint-Sulpice et chef de choeur à celle de La Madeleine, succédant ainsi à Saint-Saëns. A la même époque, il voyage en Allemagne où il rencontre Liszt et assiste aux représentations des opéras de Wagner, qu'il admire mais dont il sera un des rares compositeurs à ne pas être influencé par sa musique. Proche de la cinquantaine, il est nommé organiste en chef à La Madeleine, puis remplace Jules Massenet comme professeur de composition au Conservatoire de Paris. Parmi ses élèves, il comptera Maurice Ravel, Georges Enesco, Florent Schmitt et Nadia Boulanger. Il en devient le directeur jusqu'en 1920. Atteint de surdité progressive, ses compositions se font plus rares à partir des années 1910. Lorsqu'il meurt en 1924, des funérailles nationales lui sont organisées à La Madeleine.
Dans l'immense production de Requiem qui jalonne les différentes périodes de l'histoire de la musique, celui de Fauré tient une place toute particulière. A ceux qui l'interrogeaient sur la genèse de cette oeuvre, Fauré aimait répondre : « Mon Requiem a été composé pour rien ... pour le plaisir, si j'ose dire ! ». En effet, par rapport aux autres Requiem, celui-ci ne véhicule pas d'idées sombres sur la mort ou la séparation mais préfère la mettre en scène comme une délivrance heureuse. Dans la lettre que Saint-Saëns lui adresse le 2 novembre 1916 il souligne : « Ton Pie Jesu est le SEUL Pie Jesu, comme l’Ave verum de Mozart est le SEUL Ave verum »